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jeudi 25 décembre 2014

"Les Arabes" au centre des débats du réveillon 2014

Une enquête TNS-Sofres post-réveillon a permis d'évaluer que 98% des foyers ont évoqué le sujet des arabes pendant leur repas de Noël, en famille. Ils n'ont été en revanche que 17% à évoquer le prix de l'essence, 11% à parler de "la nouvelle femme de tonton Michel, cette salope" et 3% à s'intéresser à Jésus et la nativité. 




Noël, c'est avant tout les grandes réunions familiales, les repas interminables, les débats au coin du feu lorsque tout le monde se retrouve. Et bien souvent, ces rassemblements donnent lieu à de vifs échanges sur le monde tel qu'il existe et sur les grands phénomènes de société. La conquête spatiale, l'explosion des nouvelles technologies et le réchauffement climatique, par exemple. Mais aussi, et surtout, "Les Arabes".

Selon Pierre-Michel Congonu, spécialiste des débats de famille et journaliste à Noël Magazine, cela n'a rien de surprenant : "Les foyers sont traumatisés par les Arabes. Notamment durant ces périodes de Noël. On sort, on se promène, au bout de même pas cinq minutes, on en croise un ! Comment voulez-vous que le sujet ne soit pas au centre des discussions des honnêtes citoyens. Les gens n'en peuvent plus, d'autant plus qu'ils risquent leur vie à chaque fois qu'ils sortent, à cause des attentats terroristes."

Alors que lors du Noël précédent, en pleine affaire Dieudonné, "Les Juifs" étaient redevenus un sujet de prédilection autour de la dinde, il n'est même plus évoqué aujourd'hui. Baisse de régime également pour "Les Noirs" qui n'ont alimenté que 2% des discussions. "Les immigrés", par contre, dans leur ensemble, ont été évoqués dans 91% des foyers, étant paradoxalement battus par l'une de leur sous-divisions à savoir "Les Arabes" qui ont totalisé un score extraordinaire de 98%.

Nous avons interrogé la famille Luciani originaire de Linguizzetta, sur la plaine orientale de la Corse. "Bien évidemment, à peine passés les toasts, nous avons abordé le sujet des arabes. Il faut dire que ça a été facilité par l'apparition de charcuterie sur la table, quand notre cousin Philippe a précisé que 'nous au moins on mange du porc'. Et là, on a pu embrayer. Il faut dire qu'on attendait tous ça, on se contenait depuis l'apéritif. Le voile, le hallal, les odeurs, les islamistes, les allocations familiales, le 11 septembre, Ben Laden, Nabilla... Tout y est passé. Ce matin, on se sent beaucoup mieux. Mais il n'est pas dit qu'on n'en remette pas une couche lors du réveillon du 31, en plus on reçoit la famille Caviglioli et eux, ils étaient à l'OAS, alors ça risque d'y aller !"

Pour l'année prochaine, les spécialistes prévoient un retour sur le devant de la scène du péril russe. 25 ans après la fin de la guerre froide, la peur des soviétiques risque de renaître dans les chaumières occidentales, ce qui promet à nouveau des réveillons endiablés. En attendant, les arabes ont encore de beaux jours devant eux.


Karl Settanta pour Carsico








1 commentaire:

  1. Je découvre votre site et vraiment vos articles sont excellents !
    Merci pour le rire et bonne année à vous !

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