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vendredi 25 juillet 2014

Spéculation : Ségolène Royal annonce un gel des constructions en mer

Plus aucune construction ne sera autorisée dans la mer Méditerranée, au large du Cap-Corse. Voilà l'annonce faite par la ministre de l'Ecologie et du développement durable, Ségolène Royal, ce matin à Bastia. Une nouvelle accueillie avec beaucoup de bonheur par les écologistes, les nationalistes et Jean-François Baccarelli. 



"En venant naviguer au large du cap avec mon ami Gilles Simeoni, j'ai pris conscience de la richesse du patrimoine naturel de la Corse. J'ai compris pourquoi, pendant tant d'années, des gens se sont efforcés de protéger cet endroit. En plus, ça doit être très difficile de venir faire sauter des maisons en pleine mer!" C'est par ces mots que la ministre française de l'écologie a commencé son allocution, voulant rendre hommage à ceux qui ont protégé la mer corse pendant tant d'années. "Une étendue d'eau aussi grande, aussi bleue, aussi salée et aussi belle, ne doit pas être soumise à la spéculation immobilière. Je décide donc, à partir d'aujourd'hui, de geler toute construction en mer, notamment au large du Cap-Corse. Je sais que c'est ce que veulent les Corses, et je leur accorde !"
Par ces mots, Ségolène Royal siffle la fin de la récréation et assène un coup fatal aux problèmes de foncier que connaît l'île. Un véritable soulagement pour les habitants qui craignaient de plus en plus l'apparition de résidences secondaires au large de leurs côtes. 

"Beaucoup plus cosy"

Cette nouvelle était attendue depuis bien longtemps par le groupe Femu a Corsica. Pour le maire de Bastia, c'est une grande avancée: "Chaque Corse pourra désormais prendre son bateau le dimanche pour aller bruncher en mer sans risquer de croiser un building entre deux bouées. C'est quand même beaucoup plus cosy niveau ambiance, je trouve". L'indépendantiste Jean-Guy Talamoni également salué l'initiative : "De toute façon, puisque la terre est foutue, autant sauver la mer". Le conceptuel Jean-François Baccarelli s'est dit "satisfait de cette décision. Cela dit, je demanderai une dérogation pour la construction du Zénith de 30 000 places que je comptais édifier à 10 miles nautiques d'Erbalonga".
Certaines voix discordantes trouvent pourtant que cette décision ne va pas encore assez loin : "La mer, c'est une chose. Mais que fait-on de l'espace aérien ? Ne serait-il pas temps de geler les constructions dans l'air, également ? A moins que cela ne contrarie des intérêts personnels..." se permet de juger, laconique, un membre de l'association U Levante. 
Pourtant, petit à petit, et malgré le pessimisme ambiant, les grands problèmes auxquels est confrontée la Corse se règlent. Il faut rendre grâce à l'action déterminante d'une classe politique nouvelle et d'un gouvernement particulièrement attentif aux réclamations du peuple. 

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